Aujourd'hui j'avais envie de vous montrer comment accessoiriser un peu une petite robe pour être chic pour une grande occasion ou un mariage. Je ne sais pas pour vous mais pour moi et depuis déjà quelques années, c'est la folie des mariages. J'ai reçu 9 invitations pour cet été ! Evidemment il est hors de question d'acheter autant de tenues, alors on fait dans le bricolage en réutilisant les petites robes et en misant sur les accessoires, tout ça pour un petit budget.
La jolie histoire du titre
On est allées shooter ce look avec ma soeur à la Mairie du 15ème, et sans se mettre d'accord, on s'était habillées dans les mêmes couleurs, la connexion familiale fonctionne bien ! Il nous est arrivé une jolie histoire que j'avais envie de vous raconter ici. Ceux qui me suivent sur snapchat l'ont peut-être déjà entendue mais je sais que vous êtes plus nombreux ici. Aujourd'hui je vous parle de la grande tarte à la crème du harcèlement de rue à travers deux histoires qui me sont arrivées hier.
Alors que nous étions en train de nous dire au revoir, un jeune homme, la trentaine est passé près de nous en nous regardant et en souriant, et il nous a dit "Vous êtes magnifiques" sans ralentir le moins du monde, et en continuant sa route. Evidemment nous l'avons remercié, et nous nous sommes souries entre sœurs. Cette histoire est évidemment complètement anodine, mais dans un contexte on l'on parle de harcèlement de rue, de féminisme, j'avais vraiment envie de vous expliquer. Ce n'est évidemment pas pour nous jeter des fleurs, d'autant plus que nous étions assez apprêtées, mais pour illustrer ce qui se fait et ce qui ne se fait pas. Je souffre vraiment de harcèlement au quotidien à Paris. C'est pesant, cela me met mal à l'aise, et parfois même cela me fait très peur. Mais ici ce jeune homme ne nous demandait rien, ne nous menaçait pas, ne s'est pas approché trop près, il a seulement offert un compliment gratuit, qui n'était pas sexiste, et ne nous décrivait pas comme un objet, il ne nous a pas tutoyé non plus. J'ai vécu un peu le même genre de comportement à Rome, et cela ne m'avait nullement gênée, au contraire, cela me fait plaisir. Merci à lui s'il se reconnait, on ne sait jamais.
Le problème, ce sont les garçons qui demandent quelque chose (un numéro, un café, notre prénom, âge, statut marital), qui s'approchent de trop près, voire osent nous toucher comme si nous étions à la merci du moindre individu, nous font nous sentir mal à l'aise, ou nous font peur, ceux qui croient nous complimenter avec un "t'es bonne" en mode morceau de viande.
J'ai rencontré un taré :
Et justement, le même jour, en rentrant de soirée vers minuit 30 en métro, j'ai rencontré un de ces individus. Il est entré dans le métro une station après moi et s'est assis en face de moi, la quarantaine. Je ne le décris volontairement pas pour ne pas le stigmatiser. Il avait l'air un peu bizarre aussi j'ai fui son regard insistant en restant sur mon téléphone pendant le trajet. J'étais vraiment soulagée de sortir du métro à ma station. Et je me suis dirigée vers chez moi, dans le 15ème, un quartier calme et safe dans lequel je me suis toujours sentie en sécurité. Au bout de deux ou trois minutes, je sens une présence accélérer derrière moi. Je me retourne, c'est cet homme. "Bonsoir", me dit-il. J'étais seule dans la rue sombre et j'ai eu peur. Je lui dit "Laissez-moi tranquille, je ne veux pas parler, je veux être seule". Il me répond, se rapprochant encore jusqu'à quasiment me toucher, "Je ne mange pas pourtant... bien que vous soyez très appétissante". Le comble de la classe, tellement creepy. A ce moment là je suis tellement énervée que je ne pense plus à ma peur. Je lui crie dessus en mode, "partez, laissez-moi tranquille !". Je le vois traverser la rue et s'éloigner dans la direction opposée. Je continue sans me retourner, accélérant le pas, le cœur battant très fort. Arrivée à 15 mètres de chez moi, je me retourne pour vérifier, et il est là, 10 mètres derrière moi, il m'avait suivie. "Mais vous êtes vraiment taré, foutez-moi la paix!". Et là tout s'accélère dans mon cerveau, je ne sais pas où aller, il n'y a aucun bar ouvert près de chez moi, je n'ai d'autre choix que de courir taper mon code et refermer la porte de l'immeuble violemment derrière moi. Je monte quatre à quatre les escaliers et file à la maison, un peu rassurée de savoir que mon guest airbnb américain dort dans la chambre d'amis. Je n'allume pas la lumière de ma chambre, pour que, si ce pervers guette, il ne sache pas à quel étage j'habite. Je surveille pendant près d'une demie-heure la fenêtre pour voir s'il ne réapparaît pas. Ce connard vient de ruiner mon sentiment de sécurité dans mon propre quartier !
Cette histoire n'est malheureusement pas du tout exceptionnelle, elle est même assez banale pour une fille en ville, et elle m'est arrivée plusieurs fois depuis 10 ans que je suis à Paris. Et je ne parle même pas du harcèlement quotidien. Alors, messieurs, comprenez-nous quand nous sommes un peu agressives sur le sujet, c'est extrêmement pesant pour nous, et cela nous concernent toutes, petites, grandes, jeunes ou moins jeunes, minces ou en formes, quelque soit notre physique, juste parce que nous sommes de femmes. Alors bien sûr, nous n'avons rien contre les compliments, mais dans le doute, si vous n'êtes pas sûrs de ne pas nous déranger, ou que vous en attendez quelque chose, abstenez-vous dans l'espace public. On vous en sera très reconnaissantes.
Le look :
J'ai eu un coup de cœur pour cette robe chez Promod (-50%), qui était soldée et qui avait plein de petits détails mignons et chic : le nœud derrière, le léger décolleté, cette matière assez chic, sa taille marquée assez haute et sa longueur, pour une fois pas trop courte. Je l'avais repérée en corail, mais malheureusement il n'y avait plus ma taille et je me suis rabattue sur le marine, un peu moins gai pour un mariage mais plus facilement portable, même au boulot. Et ensuite je l'ai accessoirisée avec une capeline soldée chez Mango (12€), un gilet corail que j'avais acheté en soldes chez Claudie Pierlot l'année dernière et qui n'a pas bougé d'un poil, des bijoux que j'avais depuis un long moment, et une pochette en provenance d'Inde trouvée dans un petit magasin, que je porte au quotidien depuis 2 mois. Autre achat soldes, j'ai trouvé ces petites salomés bleues chez San Marina à -60% et je ne regrette aucunement cet achat, je les porte un jour sur deux, elles sont extrêmement confortables, le pied est bien maintenu, et elles sont très féminines. moi qui déteste marcher à plat, je trouve que c'est un bon compromis, car elles ne sont pas trop hautes et que je peux vraiment marcher avec sur le bitume. En bref, je ne me suis pas ruinée pour ce look, et j'ai fait pas mal de récupération. Et vous, vous faites comment pour trouver des tenues pour les mariages ?
Robe Promod (soldes) - Capeline Mango (soldes) - Gilet Claudie Pierlot (old) - Salomé San Marina (soldes) - Pochette from India - Montre Provence vintage (brocante) - Collier, bracelet et boucles d'oreilles H&M (very old).
Photos par ma sœur Marguerite P. Propriété du blog.
Qu'est ce que t'es belle!
RépondreSupprimerMagnifique!!!! Jaime tout! Oh la la ca fait flipper des gars comme ca.
RépondreSupprimerBisou
Bel ete
Tu as du courage moi je n'ose même plus sortir en soirée dans Paris ( peu importe le quartier ) si je sais que je dois rentrer seule après. J'ai habité Berlin et Cologne pendant deux ans et je n'ai jamais sentie ce sentiment d'insécurité là-bas.
RépondreSupprimerton article est très bien ecrit :)
Passe une belle journée
Flippante ton histoire du mec qui t'a suivie depuis le métro :O Ca m'est arrivée petite, on revenait du conservatoire avec ma soeur. On a essayé de le semer mais on n'était pas bien malignes et il s'est retrouvé avec nous dans l'ascenseur ! C'est ma soeur qui l'intéressait mais il était maladroit donc il n'a pas fait grand chose finalement mais on a toutes les 2 eu très peur et on a hurlé. Evidemment, on était des gamines donc il n'a pas cherché à nous suivre après l'arrivée sur le palier... Un souvenir que j'oublierai jamais mais qui ne revient en mémpoire que quand je lis une histoire comme la tienne...
RépondreSupprimerFlippante ton histoire du mec qui t'a suivie depuis le métro :O Ca m'est arrivée petite, on revenait du conservatoire avec ma soeur. On a essayé de le semer mais on n'était pas bien malignes et il s'est retrouvé avec nous dans l'ascenseur ! C'est ma soeur qui l'intéressait mais il était maladroit donc il n'a pas fait grand chose finalement mais on a toutes les 2 eu très peur et on a hurlé. Evidemment, on était des gamines donc il n'a pas cherché à nous suivre après l'arrivée sur le palier... Un souvenir que j'oublierai jamais mais qui ne revient en mémoire que quand je lis une histoire comme la tienne...
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